L’année 2020 n’aura pas été comme les autres, c’est sûr ! Le confinement dans le monde rural au temps de la pandémie de Covid-19 n’a pas la même saveur qu’en ville : il y a de l’espace et on peut se déplacer mieux que dans un appartement.
Bien sûr, il faut aller en ville de temps en temps, ne serait-ce que pour se réapprovisionner. Mais la petite ville n’est pas comme la grande : on se connaît à peu près tous. Il y a eu jusqu’ici très peu de cas locaux de contamination. La situation n’est pas comme dans ces cités anonymes où l’on tend à se méfier des autres, vis-à-vis desquels on n’a pas de lien personnel.
En juillet, des touristes sont revenus et il y a eu une certaine animation dans les rues. Jusqu’au 20, date de l’obligation édictée de porter un masque dans les lieux publics fermés, l’ambiance était bon enfant dans les magasins. Ce sont surtout les personnes d’un certain âge qui portaient le masque, sauf dans les grands magasins qui étaient plus stricts. Tout ceci va bien évidemment changer rapidement, car l’amende pour défaut de port de masque est salée.
La nature, par ailleurs, est toujours là, indifférente à ces histoires de virus qui attaquent les humains. Dans la vallée, à peu près désertée par ces derniers, les animaux se sont enhardis, ils ont pris leur aise, empruntant les voies laissées libres, venant à l’occasion près des maisons.
Les sangliers, en particulier, viennent de temps en temps ravager les jardins, on en a même vu des hardes… Cela fait des années qu’ils représentent un problème, dont on ne voit pas très bien la fin : à chaque saison de chasse, des prélèvements sont organisés, cela limite les nuisances.
C’est pareil pour les loups. On dit qu’il y en aurait plusieurs meutes dans le Ventoux. Mais on les voit peu dans la vallée, tant qu’il y a des troupeaux de moutons dans la montagne.
Les castors, pour leur part, sont toujours la même calamité pour les propriétaires de canaux ou de berges de la rivière. Leur énergie constructive est débordante. Ils sont capables de modifier sensiblement l’environnement, abattant des arbres, déviant les eaux et créant des marais. Il n’est pas certain qu’ils sachent qu’ils sont protégés, mais ils ne craignent pas l’homme.
Ici photo de dégâts de castors
Enfin, des animaux plus sympathiques pour l’espèce humaine semblent bien se porter : on peut croiser des chevreuils et il y a même eu une réapparition constatée de la salamandre.
Une salamandre
Finalement, la vie de la nature se poursuit. L’espèce humaine y joue sa partition. Mais, si elle peut lancer de nouvelles dynamiques, ces dernières ne révèlent leurs effets que bien après et il est alors impossible de les modifier rapidement : les temps de la nature ne sont pas ceux des humains.
Comment dès lors réagir face aux problèmes écologiques, alors qu’on opère dans un contexte d’incertitude et, même, de controverses ?