Les années se suivent et se ressemblent plus ou moins. Dans le vaste monde, les guerres se poursuivent, hélas, avec leurs funestes conséquences, notamment en termes de victimes innocentes. Les jeux olympiques de Paris ont particulièrement focalisé l’attention en juillet. Ils ont probablement occupé les écrans de télévision aussi dans la vallée du Derbous.
Qu’y a-t-il eu de significatif dans la vallée depuis l’année passée ? Voici quelques grandes lignes qui n’ont pour ambition que de faire le point sur un terroir rural de basse montagne très enclavé et tranquille, loin des grandes villes.
Le pays a toujours été un peu rebelle. Les gens n’ont pas la langue dans leur poche et ont des convictions bien arrêtées. L’année a vu des campagnes électorales dont on ne peut pas dire qu’elles ont été marquées par la modération. Deux circonscriptions de la Drôme sont allées au nouveau front populaire et deux au rassemblement national lors des législatives.
La nature n’est évidemment pas indifférente aux orientations politiques du moment, mais elle change sur des temps longs, marquée et souvent meurtrie par des décisions humaines.
Cette année, la vallée du Derbous a été bien arrosée. Les niveaux d’eau dans la rivière et dans les canaux d’alimentation des moulins sont convenables en juillet, ce qui est dû à la météorologie et à des décisions raisonnables de gestion de la ressource en eau.
Mais il y a eu quelques changements : les orages, phénomènes fréquents mais particulièrement marqués ce printemps, ont emporté les barrages édifiés par les castors, qui ont déménagé, allant sans doute s’établir en aval.
Autour des maisons on voit occasionnellement des chevreuils, des biches, des hardes de sangliers. Et les loups sont toujours là, on en a repéré une meute dans la montagne, il y a eu des animaux dévorés tout près des maisons.
En été, les touristes sont revenus, comme chaque année. Le covid aussi, mais beaucoup considèrent que ce n’est désormais plus qu’une sorte de grippe. Pourtant, si la vaccination a pour effet principal de limiter la gravité des symptômes chez les personnes atteintes, ces dernières peuvent malgré tout tomber malades et être des porteuses redoutables pour d’autres, qui ont des désordres du système immunitaire. Le principe de précaution (si on peut dire) invite donc à protéger les autres. Mais on ne voit qu’exceptionnellement des gens avec des masques. Qu’y faire ?
Dans la vallée, l’eau ne manque pour l’instant pas, l’agriculture est désormais regroupée en grandes exploitations, la vie sauvage suit son cours. la vallée reste apparemment calme, jusqu’à preuve du contraire.